Le rétrécissement aortique bien que méconnu du grand public touche une part croissante de la population âgée. Non traitée, cette maladie peut entraîner des symptômes graves et une mortalité élevée. Pour soigner cette pathologie, le TAVI représente une réelle innovation se diffusant de plus en plus largement dans le monde. Actuellement, il n’y a pas de recommandation concernant la durée de séjour après un TAVI et les pratiques sont extrêmement hétérogènes. Face à cette grande disparité, des efforts sont nécessaires pour éduquer les centres afin de réduire la durée de séjour après TAVI.
L’étude FAST-TAVI II est une étude randomisée qui a pour but d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’une intervention (basée sur la formation des équipes) visant à réduire la durée de séjour après TAVI. Cette étude, menée par le Pr Eric Durand du service de Cardiologie et promue par le CHU de Rouen dans le cadre du RHU STOP-AS coordonné par le Pr H. Eltchaninoff, a inclus près de 2000 patients dans 19 centres investigateurs répartis sur le territoire national. Au cours de l’étude, les centres ont été randomisés en 2 groupes (contrôle ou intervention). L’intervention consistait en la mise en place de dix mesures organisationnelles et thérapeutiques. Le taux de sortie à 3 jours a été atteint chez 58% des patients du groupe intervention contre 42% dans le groupe contrôle.
En conclusion, ce travail a permis de démontrer qu’une intervention simple et rapide à mettre en œuvre est efficace et sûre pour réduire la durée de séjour après un TAVI. Cette avancée pourrait transformer la prise en charge future des patients atteints de rétrécissement aortique.