Les travaux du PHRC AFU-GETUG Vesper dirigés par le Pr Christian Pfister ont donné lieu à ce jour à plus de 10 publications. Après celles, majeures, du Journal of Clinical Oncology et du Lancet Oncology, les auteurs viennent de publier dans Annals of Oncology (IF > 50).
L’essai clinique (NCT01812369) GETUG-AFU Vesper (PHRC CHU Rouen promoteur, obtenu il y a 10 ans) a transformé la prise en charge du cancer de la vessie. Nous avons démontré la supériorité de la chimiothérapie par dose-dense MVAC (4 à 6 cycles) lors de la chimiothérapie néo-adjuvante avant la chirurgie radicale. Deux publications majeures analysant la survie sans progression (PFS à 3 ans, J Clin Oncol 2022) et la survie globale (OS à 5 ans, Lancet Oncol 2024) ont permis de modifier les recommandations internationales en validant aujourd’hui comme un gold-standard ce nouveau schema thérapeutique.
Pour poursuivre cette dynamique en développant la recherche translationnelle en cancérologie, nous avons obtenu en 2016 (en collaboration avec l’Institut Curie), un premier PRT-K intitulé BoBCaT dont l’objectif était d’apprécier la réponse à la chimiothérapie en fonction du sous-type moléculaire du carcinome vesical. Dans un premier temps nous avons observé que les différents sous types histologiques n’avaient pas d’impact sur la PFS à 3 ans (J Urol 2024). Dans un second temps, en utilisant la classification de consensus sur les différents sous-types moléculaires, nous avons démontré à partir d’une tumorothèque de 300 patients sur le groupe néo-adjuvant, d’une part l’importance de l’hétérogeneité tumorale du cancer de la vessie, d’autre part le caractére péjoratif sur l’objectif principal (PFS à 3 ans) du sous-type moléculaire basal/squameux (pur ou mixte) dans l’essai Vesper (Ann Oncol 2024).
Ces données sont particulièrement importantes pour la communauté onco-urologique et suggèrent le développement futur et la validation de nouvelles strategies thérapeutiques incluant l’immunothérapie. Pour accompagner cette évolution, l’Institut National du Cancer nous a accordé le financement d’un second PRT-K en 2021, intitulé SELECT, intégrant l’intelligence artificielle, pour tenter de définir des modèles prédictifs de survie des patients après un traitement néo-adjuvant avant cystectomie totale.